C’est avec émotion et fierté que j’écris ce billet de blog aujourd’hui. Et j’aimerais de suite remercier mes collègues pour le sentiment de fierté qu’ils me permettent de ressentir en cet instant.
Mes collègues et moi avons retroussé nos manches et porté ensemble ce projet de réinvention du Musée Angladon – Collection Jacques Doucet. Je tiens à féliciter l’engagement et la qualité de travail d’Alexandra, Carina, Christophe, Frantz, Henri, Laurent, Marie, Marie, Romain et Romain. Nous avons découvert chez les uns et les autres des talents de couturière, décorateur, éclairagiste, étalagiste, menuisier, peintre, plaquiste, photographe, technicien de collection, technicien de musée, traductrice. Je salue leur capacité critique et l’immense renouvellement du regard qu’ils portent, pour certains depuis plus de vingt ans, sur ce musée. Ce lieu, désormais habillé, est le résultat d’une très stimulante aventure collective.
Une telle opportunité de rafraîchissement ne nous a été possible que grâce à la bienveillance du Conseil d’administration de la Fondation qui nous emploie. Que son Président et ses administrateurs trouvent dans ces lignes l’expression de notre profonde gratitude pour le remarquable témoignage de confiance qu’ils nous ont accordé.
J’espère, pour moi qui dirige ce musée depuis seulement dix mois, que nous avons su créer le contrat de confiance qui nous permettra de faire rayonner le bel outil dont nous disposons.
Quel est-il, cet outil ? Le Musée Angladon conserve la collection d’art du pionnier de la haute-couture qu’est Jacques Doucet. La collection d’un couturier est évidemment particulière. Chaque objet d’art y a été choisi pour lui-même et mis en scène dans des décors qui tâchaient d’en révéler la modernité. Nous parlons d’un Bouddha peint sur soie au XIIe siècle comme de la magnifique Blouse rose de Modigliani de 1919. Si c’est une grande amplitude, tout autant spatiale que temporelle, que cette collection couvre, elle ne cherche aucune forme d’exhaustivité. C’est après le mouvement de chacune de ces œuvres que Jacques Doucet en avait, et c’est ce que nous avons choisi de partager avec le public qui nous rend visite. J’espère que le parcours du Musée Angladon – Collection Jacques Doucet que nous vous proposons vous apportera réconfort, interrogation et plaisir si nécessaires à nos modes de vie contemporains.
Ce Musée mérite d’être vu et revu. Je vous en souhaite la meilleure des redécouvertes.
Lauren Laz, 22 février 2016