Effacement, plénitude, recherche de l’absolu, les toiles de François Aubrun peintes entre 1980 et 2008, paradoxalement figuratives, dévoilent l’écoute de ce qui parle à peine, l’attente et la concentration, pour ne dire rien, pour ne dire en somme que cette vibration de l’air, celle enfin de l’absolu trouvé. Saisir ce premier jour du monde où l’univers se sépare et se rejoint dans un même mouvement, où le ciel et la terre ne cessent d’exister dans le même tableau, ce jour enfin où la peinture déchire la nuit.

François Aubrun (1934-2009) s’installe dès 1958 dans la propriété de Saint-Joseph, au Tholonet près d’Aix-en-Provence. Son atelier fait face à la Montagne Sainte-Victoire. La lumière occupe toute la pièce, elle est jaune et blanche, et le ciel par les fenêtres, au-dessus de la cime des pins, illumine déjà les toiles qui attendent. François Aubrun y vient chaque jour.

Une exposition de Nicolas Raboud, commissaire invité.