Archives de l’auteur : LLAZ16

Notre Musée aux quatre points cardinaux

Nord, sud, est, ouest… Notre Musée aux quatre points cardinaux

S’il fallait une image pour ouvrir notre été ce pourrait être ce visage de femme, saisi par l’objectif de Fatimah Hossaini : Burka behind the steering wheel. Ce portrait est l’effigie du Pavillon du futur Iran, programmation éclatée en plusieurs lieux de La Manufacture à laquelle nous nous associons. Un beau regard derrière la vitre d’une voiture, des cheveux roux s’évadant de la burka. Entre la jeune femme et le monde qu’elle regarde, la vitre et son reflet font écran, à peine. Tout est là, dans cette aspiration à la liberté, pour dire l’ambition d’un été un peu différent. Parce qu’il y a eu Masah Amini, et le mouvement Femme, vie, liberté en Iran. Parce que notre Musée, en lien avec d’autres acteurs de la culture, veut être en résonance avec ces événements qui nous concernent et nous touchent, toutes et tous. Alors, du 14 au 18 juillet, nous serons avec les artistes, philosophes, créateurs iraniens et franco-iraniens, pour faire vivre ce Pavillon du futur Iran. Dans le calme des matins, au Jardin du Musée, nous accueillerons cers porteurs de parole d’un orient lointain, et si proche. Nous parlerons Révolution, caricature, liberté de création, images…, en lien avec d’autres lieux dans la ville : le cinéma Utopia, Intra-Muros, l’espace d’exposition le Petit Paradis, pour un foisonnement d’échanges tel qu’on aime les susciter à Avignon, particulièrement en temps de festival.

Et parce que cet été est celui des horizons ouverts, nous hisseront aussi, au Jardin du Musée, du 12 au 15 juillet le Pavillon du futur Norvège, autre programmation de La Manufacture. Nous irons à la rencontre des artistes norvégiens pour respirer, bien au-delà du cercle polaire, un vent de création vive venue du nord, écouter des voix qui disent un autre rapport au temps, au paysage, à la langue.

Nous serons ici, et ailleurs. Ici, au cœur du Musée, qui vibre cette année au rythme d’une exposition singulière « Ma vie à vos pieds ». Raymond Massaro, bottier, où nos visiteurs vont à la rencontre d’une dynastie de bottiers hors pair, mettant leurs pas dans ceux de célébrités dont le seul nom fait rêver : Marlène Dietrich, Romy Schneider, Coco Chanel, Karl Lagerfeld… Un chemin tressé de citations littéraires, de prestige et de paillettes. Ici encore, nous serons en compagnie du jeune public, qui fréquente toute l’année l’Atelier, les collections, les expositions. Cet été, sous l’œil bienveillant d’Alexandra Siffredi, médiatrice, ils se racontent, crayons et aquarelles en main, des histoires de chaussures extraordinaires, ils aiguisent leur regard, et c’est frais, ludique, réjouissant.

Et puis, pendant toute la durée du festival, en fin d’après-midi, nous serons de nouveau au Jardin à l’heure de l’Apérotomanie, pour y retrouver les comédiens de la compagnie Dérézo portés depuis la rade de Brest par un vent d’ouest favorable. Nous nous souvenons avec délice du Petit Déjeuner, qu’ils concoctaient en 2018 en ces mêmes lieux, en guise de prélude matinal aux journées de festival. Délicieux mélange de croissants, café et textes littéraires servis chauds par des acteurs autour d’une scène-comptoir. Ils reviennent cette année, et l’idée de leur cocktail de vins choisis, de mets et de mots, à partager avec le public, nous donne l’eau à la bouche.

Nous serons ailleurs, encore, à deux pas, au Théâtre du Petit Louvre pour accompagner Lettres à Mme R., une aventure éditoriale née de notre compagnonnage avec la romancière Noëlle Châtelet. Publiées aux éditions du Musée, ces lettres imaginaires inspirées d’une histoire vraie, un amour malheureux de Jacques Doucet, ont donné lieu à une lecture-performance par François Marthouret et Noëlle Châtelet, dans nos murs, en mai 2022. Reprise ensuite au 7L, librairie parisienne fondée par Karl Lagerfeld, cette performance revient à Avignon à la faveur d’une carte blanche à Noëlle Châtelet, le 12 juillet, où nous nous réjouissons de la retrouver.

Ainsi s’ouvre l’été au cœur d’un Musée aux quatre points cardinaux, traversé de voix d’ici, d’ailleurs, porté par des initiatives et des enthousiasmes partagés, à l’écoute des accents du monde.

Carina Istre

 

La programmation 2023 du service Médiation culturelle est soutenue par la DRAC PACA

Jacques Doucet, comme vous ne l’avez jamais lu

Noëlle Châtelet. Lettres à Mme R. Un amour de Jacques Doucet

L’histoire d’un compagnonnage

Inviter un ou une écrivain(e) à s’inspirer librement du Musée, de ses collections, de l’esprit des lieux. Nous en rêvions. Spontanément, c’est à Noëlle Châtelet que nous pensions. Par admiration pour son travail, par affinité avec sa personnalité, ses engagements. Au mois d’août 2021, l’invitation fut lancée à l’attention de celle qui est aussi, de par son ancrage à Malaucène, notre voisine. L’invitation, acceptée avec enthousiasme par la romancière et essayiste, coïncidait avec un moment-charnière dans son parcours d’écriture. Un temps de remise en question qu’elle explorait dans Laisse courir ta main, son dernier ouvrage, paru en février 2021. Dans cette circonstance très particulière, l’invitation au Musée, arrivée à point nommé, se voulait avant tout accueil attentif, temps propice à la liberté d’écrire.

Ce fut le début d’un compagnonnage. Découvrant l’histoire du Musée, les œuvres d’art et les objets hérités de Jacques Doucet, Noëlle Châtelet s’intéressa d’emblée à l’amour secret que le célèbre couturier-collectionneur voua, entre 1906 et 1911, à une certaine Mme R. Un amour malheureux nimbé de mystère, dont la romancière s’est emparée pour en faire la trame d’une fiction qu’elle souhaitait en tout point vraisemblable. Ainsi s’est engagé entre nous un dialogue fertile. La romancière laissant au sens propre courir sa main sur le papier –elle écrit toujours à la main, et au lit -, se nourrissait de références historiques, littéraires, de précisions muséales, animée par le souci de coudre ensemble, au détail près, l’idylle amoureuse, les pièces des collections Doucet, et les créations de couture qu’il dédiait aux élégantes parisiennes.

Les très proustiennes Lettres à Mme R. embrassent toutes ces dimensions. Elles font entendre la voix de Jacques Doucet, ses sentiments. Et c’est tout un monde qui naît sous les yeux du lecteur : le Paris de la Belle-Époque, le raffinement, le goût des œuvres d’art, l’amour, le drame. L’écriture de Noëlle Châtelet s’est glissée avec un plaisir évident dans la peau du couturier-collectionneur amoureux. Puis, se laissant entraîner où elle n’avait pas prévu d’aller, elle a poussé le jeu jusqu’à incarner, pour un soir devant le public du Musée, l’ombre de Mme R., aux côtés de, François Marthouret, son complice à la scène

Cette performance, le 5 mai 2022, marquait le lancement du recueil Lettres à Mme R. Un amour de Jacques Doucet, paru aux éditions du Musée. Ces lettres imaginaires, fictives mais si vraisemblables que l’on se prend à y croire, nous laissent approcher un Jacques Doucet intime, secret. La captation réalisée par Katharina Bellan, avec le soutien de l’Opéra d’Avignon et du Théâtre du Balcon, en garde une trace belle et sensible. A présent, le texte va vivre sa vie, trouver de nouveaux lecteurs, et nous l’espérons toucher d’autres publics, en d’autres lieux. C’est le vœu que nous formulons.

Carina Istre

Le recueil Lettres à Mme R. Un amour de Jacques Doucet de Noëlle Châtelet est en vente à la librairie du Musée.

Joyeux anniversaire, Musée Angladon !

 

25 ans, déjà ! 

En ouvrant ses portes au public le 15 novembre 1996, en donnant à voir au plus grand nombre sa belle collection, le Musée Angladon – Collection Jacques Doucet s’engageait dans une aventure magique à laquelle vous, visiteurs, avez su donner une rare intensité.

25 ans, c’est déjà tout un chemin qui s’est construit entre nous. Vos souvenirs, vos perspectives, vos expériences partagées, chacun de vos centaines de milliers de regards ont attisé la flamme du musée singulier que nous faisons vivre. Dans cet écrin renouvelé, tous les voyages sont possibles, nos soifs mutuelles sont honorées, nos regards respectifs éclairent notre rapport à l’art, notre rapport au monde, notre rapport à l’autre.

Plus d’une trentaine d’expositions sont venues dialoguer avec la collection rassemblée par Jacques Doucet, se lier à elle, lui apporter leurs fraicheurs, leurs hardiesses, leurs parts de mystère, aussi. Les poétiques des Degas, Redon, Nadar, Toulouse-Lautrec, Lartigue, Derain, Doisneau, Mallarmé, Signac, Dufy, Morellet, Picasso, René Char ou encore Man Ray, vite rejointes par celles des contemporains Rudy Decelière, Suzanne Hetzel et François Morellet nous ont interrogés, nous ont interpellés, nous ont indiqué l’éventualité de voies nouvelles d’exister et d’espérer.

Toujours aussi inépuisables semblent les ressources et inspirations à venir des prochaines propositions culturelles, au gré des expositions temporaires bien sûr, mais surtout, chaque jour, dans les ateliers pour petits et grands, dans les visites thématiques sur mesure, dans les événements construits au fil des saisons. 

Merci à tous et à chacun, d’être si nombreux et si enthousiastes, chaque jour !

Festival !

Le Festival 2021, côté Jardin

En juillet, pendant le Festival d’Avignon, dans le Jardin du Musée, deux propositions de la compagnie Les guêpes rouges-théâtre, programmées par La Manufacture – collectif contemporain. Pour spectateurs actifs

Réservations uniquement au +33 6 66 31 13 89

Cartographies de l’avenir de Rachel Dufour
Du 6 au 24 juillet à 16h50 et 19h30 (durée 45/50 min)
Relâches les 12 et 19 juillet
Venez  participer à l’écriture collective d’une cartographie idéale, réfléchie et engagée, de l’avenir.

L’Hospitalité, et vous ?  de Rachel Dufour et Christel Pellerin
Du 13 au 18 juillet 2021 à 15h20 (durée 45/50 min)
Entrez dans le jeu où s’invente un dialogue entre « eux » et « nous », ceux qui frappent aux frontières de l’Europe, et ceux qui doivent trouver une réponse à apporter à cette demande.

La compagnie Les guêpes rouges-théâtre place la parole au centre de son travail. Elle fait appel à des collaborateurs aux compétences variées : comédien.nes, chorégraphes, grands témoins, scénographes, philosophes… Ses propositions reposent sur des mises en jeu pour activer des concepts, et des paroles déclaratives tendant vers l’acte.

Un récit dans le récit…

 

En ce début d’automne, l’éclairage est idéal pour engager un nouveau cycle culturel, à commencer par découvrir, ou redécouvrir, les objets et monuments, comme nous y invite les si dorées Journées du Patrimoine des 16 et 17 septembre prochain.

Rythmée d’installations harmonieuses de photographies et d’objets, l’exposition Au premier, Au deuxième, Installations de Suzanne Hetzel révèle une résonance subtile avec la Collection Jacques Doucet ainsi que le patrimoine confié par le couple Angladon, dont elle a pu percevoir la richesse, l’intensité, l’éclectisme au terme de son année de résidence au Musée Angladon.

Avec la fermeture du musée en octobre 2016 pour travaux d’aménagement, s’est ouverte
une période de classement et de tri qui a permis de mettre au jour la grande diversité
d’items collectés par Paulette et Jean Angladon. Suzanne Hetzel (*1961) a accompagné la redécouverte de ces milliers d’objets rassemblés par le couple dans leur ancien atelier.

Regarder, porter, isoler, photographier : la mise en correspondance des objets et des
images sont à la source de la recherche artistique de Suzanne Hetzel. Chaque salle du
musée a été appréhendée comme une composition dont Suzanne Hetzel renouvelle le
sens par l’ajout de photographies et d’objets. Les interventions qu’elle propose invitent,
sous forme d’un récit dans le récit, à reconsidérer la perception des espaces et des
oeuvres.

Une programmation d’Alexandra Siffredi

Curiosité !

Le Cabinet de curiosités © Alexandra Siffredi

Proche de la « Wunderkammer » – chambre d’art et de merveilles – des pays germaniques, le Cabinet de curiosités rassemble et présente, dans un mobilier destiné à conserver les plus petites pièces d’une collection particulière, une multitude d’objets rares, singuliers, exotiques…

Florilège de formes figuratives anciennes et modernes, de porcelaines chinoises, céramiques italiennes, miniatures et objets précieux occidentaux et extrêmes orientaux.
Espace dédié à la curiosité, à la découverte, à la contemplation des matières, de la manière et du savoir-faire.

Un espace pour poser un regard sur les collections conservées minutieusement par les fondateurs du Musée, les artistes Paulette Martin et Jean Angladon.

 « La force des objets dépend autant des souvenirs qu’ils enserrent et véhiculent que des caprices de notre mémoire et de notre imagination.  Ils ont aussi le pouvoir d’attirer et d’agir par eux-mêmes. »
Orhan Pamuk, 2012, Prix Nobel de littérature 2006

Accompagnement à la curiosité :  Alexandra Siffredi, médiatrice

Contact: a.siffredi@angladon.com

 

Tous, chez Lambert !

Les œuvres de Chardin, Van Gogh, Cézanne, Degas, Vuillard, Picasso, Modigliani, Man Ray et des grands maîtres de la peinture habituellement exposés au Musée Angladon – Collection Jacques Doucet, investissent les espaces contemporains de la Collection Lambert. Les trois premières salles de l’hôtel de Caumont seront consacrées à cet accrochage qui va renouer avec l’une des traditions de la Collection Lambert, celle de mélanger art ancien et art contemporain (expositions «Patrice Chéreau» en 2015, «Le Paradoxe du comédien» en 2006, «Collections d’artistes» en 2001…). Les relations amicales qu’Yvon Lambert entretient depuis de nombreuses années avec Sabine Coron, directrice honoraire de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, et administratrice de la Fondation Angladon-Dubrujeaud, ont contribué à rapprocher les deux institutions. Vingt-quatre de nos plus beaux chefs-d’œuvre ayant appartenu aux derniers héritiers de Jacques Doucet sont hébergés là; alors que le Musée, lui, fermé pour travaux, prépare l’aménagement et l’ouverture en mars 2017 de nouveaux espaces d’expositions. Cette collaboration exceptionnelle rapproche deux lieux avignonnais dédiés à la création artistique, ainsi que l’œuvre de deux collectionneurs majeurs de l’art de leur temps.

Chefs-d’oeuvre du Musée Angladon – Collection Jacques Doucet
Une exposition de la Collection Lambert
A voir du 10 décembre 2016 au 27 février 2017

Le Musée ouvre sa cour à L’écho des planches

Le Musée Angladon-Collection Jacques Doucet ouvre la cour de son bel hôtel particulier pour accueillir L’écho des planches, radio libre associée à la Maison Jean Vilar, qui s’installe à Avignon le temps du Festival. Tous les jours du 14 au 27 juillet, à 13h, en alternance avec la Maison Jean Vilar (les jours pairs au Musée, les jours impairs à la Maison Jean Vilar), aura lieu l’enregistrement en public du magazine interculturel d’Emmanuel Serafini « On commence dans un quart d’heure» avec des artistes invités. Le public sera accueilli de 13h à 14h en accès libre dans la cour pour l’ensemble de ces enregistrements.

Au programme :
Jeudi 14 juillet : Maria de Medeiros. Hafiz Dahou. Brahim Bouchelaghem. Arnaud Meunier
Samedi 16 juillet : Ali Chahrour. Laurence Perez (Projet Suisse à Avignon). Perinne Valli. Daniel Hellmann. Raul Martinez (Projet Catalogne à Avignon). Sol Pico
Lundi 18 juillet : Marie Chouinard. Roser Montillo + Esla Woliaston. Antoine Le Menestrel. Guilherme Garrido (sous réserve)
Mercredi 20 Juillet : Thierry Niang. Sidi Larbi Cherkaoui (sous réserve). Lisbeth Gruwez. Vendredi 22 Juillet : Jacques Tephany de la Maison Jean Vilar
Dimanche 24 juillet : Bilan avec Agnes Troly du Festival d’Avignon. Delphine Michelangeli (Journal Zibeline). Marie Sorbier (rédactrice en chef, Revue I/O – Partenaire)

Visites guidées tout l’été !

Le Musée Angladon – Collection Jacques Doucet soigne ses visiteurs. Du 5 juillet au 26 août 2016, à 13.30 et à 16.00, découvrez le Musée grâce à une médiatrice. Visites guidées en français pour nos visiteurs individuels. Sans réservation. Majoration de €2,- en sus du billet d’entrée.

Un musée réinventé

 

C’est avec émotion et fierté que j’écris ce billet de blog aujourd’hui. Et j’aimerais de suite remercier mes collègues pour le sentiment de fierté qu’ils me permettent de ressentir en cet instant.

Mes collègues et moi avons retroussé nos manches et porté ensemble ce projet de réinvention du Musée Angladon – Collection Jacques Doucet. Je tiens à féliciter l’engagement et la qualité de travail d’Alexandra, Carina, Christophe, Frantz, Henri, Laurent, Marie, Marie, Romain et Romain. Nous avons découvert chez les uns et les autres des talents de couturière, décorateur, éclairagiste, étalagiste, menuisier, peintre, plaquiste, photographe, technicien de collection, technicien de musée, traductrice. Je salue leur capacité critique et l’immense renouvellement du regard qu’ils portent, pour certains depuis plus de vingt ans, sur ce musée. Ce lieu, désormais habillé, est le résultat d’une très stimulante aventure collective.

Une telle opportunité de rafraîchissement ne nous a été possible que grâce à la bienveillance du Conseil d’administration de la Fondation qui nous emploie. Que son Président et ses administrateurs trouvent dans ces lignes l’expression de notre profonde gratitude pour le remarquable témoignage de confiance qu’ils nous ont accordé.

J’espère, pour moi qui dirige ce musée depuis seulement dix mois, que nous avons su créer le contrat de confiance qui nous permettra de faire rayonner le bel outil dont nous disposons.

Quel est-il, cet outil ? Le Musée Angladon conserve la collection d’art du pionnier de la haute-couture qu’est Jacques Doucet. La collection d’un couturier est évidemment particulière. Chaque objet d’art y a été choisi pour lui-même et mis en scène dans des décors qui tâchaient d’en révéler la modernité. Nous parlons d’un Bouddha peint sur soie au XIIe siècle comme de la magnifique Blouse rose de Modigliani de 1919. Si c’est une grande amplitude, tout autant spatiale que temporelle, que cette collection couvre, elle ne cherche aucune forme d’exhaustivité. C’est après le mouvement de chacune de ces œuvres que Jacques Doucet en avait, et c’est ce que nous avons choisi de partager avec le public qui nous rend visite. J’espère que le parcours du Musée Angladon – Collection Jacques Doucet que nous vous proposons vous apportera réconfort, interrogation et plaisir si nécessaires à nos modes de vie contemporains.

Ce Musée mérite d’être vu et revu. Je vous en souhaite la meilleure des redécouvertes.

Lauren Laz, 22 février 2016